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 Chapelier Fou & Petite Fleur d'Epines. {PV Ed.}

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James Catterson


James Catterson


Messages : 34
Expérience : 20
Magie : Magie de Feu, surtout. Et quelques facultés dans le domaine de la télékinésie.
Occupations : Charmer, fumer, offrir des fleurs, s'extasier, se pavaner... etc.
Humeur : Frivole.


Chapelier Fou & Petite Fleur d'Epines. {PV Ed.} Vide
MessageSujet: Chapelier Fou & Petite Fleur d'Epines. {PV Ed.}   Chapelier Fou & Petite Fleur d'Epines. {PV Ed.} EmptyLun 21 Déc - 20:47

    - Mais qu’est-ce que tu fous, Catterson ?
    - Chut. J’essaye de voir des poissons.
    - …

    Et l’homme s’en alla avec un haussement d’épaules désabusé, sans chercher à comprendre. Laissant James à son occupation infantile et typiquement Jamesienne du jour, là, assis sur la bordure du quai, les pieds se balançant nonchalamment à quelques centimètres du ras de l’eau obscure. Une écharpe nouée autour du cou, une clope au bec. Et les yeux marrons rivés sur la surface plus ou moins lisse de l’eau, sur laquelle glissaient tous les bateaux du port qui allaient et venaient constamment chaque jour, dans l’espoir futile, inutile et vain d’entrapercevoir enfin un putain de… poisson. Vivant, s’entend. Pas comme ceux qu’on vendait au marché, sur les autres quais, plus loin, et où la foule se concentrait surtout. Non, un petit poisson, un joli poisson, juste un poisson, même gris ou moche, peu importe. Quoique, un mignon et minuscule petit poisson rouge, ce serait parfait. Pour James, je veux dire. Lui et son obsession maladive des belles choses, vous comprenez. M’enfin. S’il était stupide d’attendre ainsi, dans l’espoir farfelu de voir un magnifique poisson percer la surface, comme si l’eau sale et agitée du port était celle du plus limpide des aquariums ? Ah mais complètement. Ou presque. C’est qu’on s’occupait toujours comme on le pouvait et comme on le voulait bien, voyez-vous. Et pour quelqu’un comme James Orson Catterson, passer des heures assis sur le bord d’un quai tout en fixant l’eau, ce n’était pas une activité stupide. Non, et si on était équipé d’un indispensable paquet de cigarettes et d’une bonne écharpe, comme le rouquin, çà en devenait presque ludique.

    Peut-être.

    James ne savait plus avec exactitude depuis combien de temps il était là, au juste. Ce qu’il savait, c’était que ses pas l’avaient menés au port en début de matinée. Ou du moins vers neuf heures, si son horloge interne ne se trompait pas. Et maintenant, à en juger par la foule sur les quais qui se faisait de plus en plus abondante, évoluant entre les stands du marché, on approchait de la fin de la dite matinée, ou de midi. Il pouvait donc en conclure, sans grand risque de se tromper, que cela faisait près de deux heures au moins qu’il était là, assis, tout seul. Et il n’avait pas vu un seul poisson. Pas même la plus banale des plus anodines des sardines, ou des machins grisâtres et sans nom qui pouvaient se balader dans ces eaux peu reluisantes. Rien, que dalle, nada. C’était trop demandé de voir, genre, un poisson tropical ? Un poisson-chat ? Un requin ? Un baleine ? … Ouais, certainement, James. En sachant que tu es présentement dans un port, et non dans un aquarium, tu peux toujours attendre pour voir çà un jour, hein. M’enfin, l’espoir fait vivre, à ce qu’il paraît. Ou pas.

    Soupir.
    Las.
    Inspiration.
    Expiration.
    Fumée de cigarette.

    Et qu’est-ce qu’il pouvait bien foutre maintenant, hein ? Il n’avait strictement rien à faire. Il ne savait pas où pouvait se trouver ce cher Gabriel. Il ne savait pas où pouvait se trouver cette charmante Misaki. Il ne savait pas où trouver une personne susceptible de supporter son excentricité et sa lourdeur continuelle, en cette triste et ennuyeuse journée. Malheur. Il n’allait pas rester planté là toute la journée, quand même, non ? Non, on allait encore venir le voir pour lui demander ce qu’il pouvait bien foutre, au juste, avant de s’en aller en soupirant. Rien d’autre. Aucune bonté d’âme pour s’assoir à côté de lui, le soutenir dans sa folle entreprise ? Non, bien sûr que non. On n’avait pas tous que çà à faire, après tout. Ah, que la vie pouvait être dure. Avec un pincement de lèvres et une mine boudeuse, James abaissa son incontournable paire de goggles orange qui reposait sur sa frange d’un geste, pour la coller devant ses yeux, d’une main. De l’autre, il écrasa le bout de sa quatrième cigarette de la journée sur le sol, machinalement. Et se leva. Bon. Il ne lui restait plus qu’à acheter un putain de poisson rouge, quelque part, le foutre dans un verre ou dans un bocal, rentrer, s’assoir, et le regarder pendant des heures. Voilà, ce serait parfait. Non ? Si. Sauf que quelques secondes après s’être mis debout et avoir effectué un misérable pas en arrière, James réussi à se cogner contre quelqu’un. Ou quelqu’un se cogna dans son dos. Bref, collision. Encore une fois. Combien de fois çà pouvait lui arriver par jour, hein ? Je me le demande. Toujours est-il que le rouquin, membre de la Résistance, charmant excentrique et pion à ses heures perdues, s’excusa avant même de s’être retourné complètement. Comme toujours. Le ton charmeur, le sourire étincelant déjà scotché aux lèvres, le mouvement de cheveux à la L'Oréal (ou pas).

    - Oh, excusez-moi.

    A baffer, le sourire, en fait.
    Comme toujours, encore une fois.
    Ce fut seulement ensuite que James posa les yeux, dissimulés à travers les écrans oranges de ses stupides lunettes de plongée, sur la personne malencontreusement bousculée et abordée dans la foulée. Pauvre d’elle. Ou pauvre de lui.

    Bonjour, Petite Fleur d’Epines.
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Ed'wina Elmingürr

- Stray Captain & Lost Dog -
Ed'wina Elmingürr


Messages : 59
Expérience : 16
Magie : † Faire de son corps le plus dangereux des poisons ou des somnifères, doux mélange d'eau et de terre.
Localisation : † Dans l'ombre de Sund
Occupations : † Etudiante et Capitaine des Services Secrets
Humeur : † Extrêmiste non pacifique


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MessageSujet: Re: Chapelier Fou & Petite Fleur d'Epines. {PV Ed.}   Chapelier Fou & Petite Fleur d'Epines. {PV Ed.} EmptyDim 10 Jan - 22:54

    Deux heures.

    Ed’wina soupira bruyamment. Comme si ça allait changer quelque chose, vraiment.
    Comme si elle n’avait que ça à faire aussi.

    Le visage fermé, les mains enfoncées résolument au fin fond des larges poches de sa veste en cuir, ses bottes cloutées frappant avec rage le sol pavé de la ville, la petite faiseuse de poisons était en colère. Grave en colère.
    La raison ?
    Encore et toujours cette traînée. Nailah. Ah ! Ce nom prenait dans sa bouche un sens tout autre que son prénom. Il hurlait à tous vents « Garce ! Catin ! Salope ! » et d’autre joyeusetés de ce genre.
    Une autre question fort utile quand on y pense : qu’avait donc fait cette brave Nailah Temset pour agacer Ed’wina au plus haut point ? Pas grand-chose en fait. Elle lui avait simplement signifié avec la plus grande finesse du monde que le marché se tenait aujourd’hui même sur les quais.


    « Et alors ? »


    Voilà ce qu’elle avait répondu avec dédain à ce sous-entendu à peine dissimulé. Continuant ses petites expériences comme si de rien n’était, elle ne s’occupa plus de sa… supérieure. Qui elle par contre, s’installa sur le dos courbé de Wina, croisa les jambes avec provocation et continua sur sa lancée. Pardon ? De la soie ? Et puis quoi encore ! Ah ? Elle risquait son poste ? Soit.
    Un ordre de Sund ?
    Quelques minutes plus tard, à peine chaussée et couverte par sa veste et un foulard aux couleurs criardes, elle se précipitait dehors. Whaou ! Mais c’est que ça gelait grave ! Pour un mois d’octobre, les températures étaient déjà bien basses. Un instant, Ed’wina regretta cette jupe bien trop courte et ses cuisses nues puis haussa les épaules. Elle n’en avait pas pour longtemps après tout… N’est-ce pas ?

    Une heure.

    Cependant, s’activer n’était pas la plus mauvaise des idées. C’est pourquoi, activant sec ses petites jambes, la jeune fille essaya de rejoindre le plus vite possible le port, le marché et ces foutus bouts de tissus. Mais qu’allait donc bien pouvoir faire le Maître avec de la soie ?
    Ce ne fut que cinq minutes plus tard qu’elle s’arrêta, profondément choquée. Nailah avait utilisé son amour indéniable pour Sund pour manipuler la pauvre Wina. Fronçant les sourcils, une seule pensée parvenait au tout petit cerveau de notre faiseuse de poison : elle allait lui payer. Après réflexion, quelqu’un d’autre allait payer à sa place, elle n’avait pas franchement l’envie de finir en poulet rôti.

    Si elle savait…

    Alors qu’elle aurait pu effectuer la commission en moins d’une heure et rentrer se mettre au chaud vite fait bien fait, la jeune fille mit bien plus que le temps prévu. Pourquoi ? Parce que passer ses nerfs sur quelques gamins innocents prenaient tout de même quelques minutes. Enfin, ça n’était pas vraiment le plus important. Les achats ne prirent pas non plus des heures et des heures. Nailah avait été plutôt claire : prendre toutes les étoffes, pourvus qu’elles soient de soie. Au moment de payer, Ed’wina eut quand même une pensée lucide : pourquoi était-ce elle qui devait allonger la monnaie, hein ?

    Enervement croissant.
    Masse orange au loin.

    Qu’est-ce que c’était que ce truc ? Ed, habituée au terne de son propre corps et l’obscurité des endroits qu’elle fréquentait, était choquée des la chevelure rousse de la personne qui se tenait quelques mètre devant elle. Etait-ce un signe de provocation, une rébellion ?
    Une rébellion ? Contre Sund ? Ce bonhomme allait voir ce qu’il allait voir !
    Délaissant où elle se trouvait le grand paquet de tissus qu’elle trimballait depuis moins de cinq minutes, Ed’wina s’avança d’un pas bien décidé vers celui qui osait provoquer l’ordre établi par le Grand Manitou par cette couleur de cheveux si horrible.

    Une minute.

    Silence.
    Ou le bruit claquant de ses bottes sur le quai.
    Ce qu’elle n’avait pas prévu, en revanche, c’était que l’homme se lèverait entre le moment où elle avait entamé sa marche rageuse et celui où elle comptait le frapper.
    Se venger de Nailah.
    Tordu, tordu.

    Une seconde.

    Le choc fut bien plus rude qu’escompté.
    Ed’wina s’était jeté volontairement contre le dos de l’inconnu, histoire d’avoir une excellente raison de l’agresser et de le torturer. Hélas, l’homme était plutôt du genre grand, elle était relativement petite, quelque peu fragile et malingre quand on y pensait bien aussi, ne soyons pas surpris d’entendre un sinistre craquement venant de la jeune fille. Une grimaçe de douleur naquit sur ses lèvres ternes et elle sentit avec délectation l’écarlate sirupeux couler sur ses lèvres.
    Oui, Ed’wina venait de s’exploser le nez contre le dos musclé d’un crétin. Génial. Un petit bout de langue sortit cueillir le sang et un sourire remplaça le rictus douloureux. Ce mal lui plaisait. Enormément.

    Néanmoins, son plaisir fut de très courte durée. N’était-ce pas la voix d’un rebelle qui parvenait à ses oreilles ? Pour s’excuser de surcoît… Pathétique, vraiment.

    La colère alla croissante dans tout l’être d’Ed’wina, tout comme son genoux montait en flèche vers les parties intimes du pauvre homme. Sa cuisse nue alla s’écraser proprement pile entre ses deux jambes.
    Son sourire s’étira un peu plus.
    Des paroles ailées, au paroxysme de l’agacement.


    « Tu peux pas regarder devant toi, connard !? »


    Très féminin, très.
    Bien entendu, elle se savait responsable de sa propre chute, de ce coup plutôt mesquin et donc de cette altercation, mais qu’importe ? Elle était de très, très mauvaise humeur.


    « Parce que tripoter les jeunes filles est passible de mort, vieux pervers ! »


    Sur ces paroles, elle avait attrapé de sa main droite les Précieuses du jeune homme et serrait toujours plus.
    Son péché mignon : faire souffrir en souffrant.
    Délectation.
    Ce ne fut qu’après ça qu’elle se permit de regarder le visage de celui qu’elle venait peut-être de priver à jamais de sa capacité à se reproduire.
    … Ses choses sur ses yeux étaient-elles sensées être jolies ?

    Pauvre de lui.
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